Résumé
Cette présentation examinera l’idée d’ajouter la langue, et plus particulièrement la francophonie, comme motif de discrimination prohibé en vertu des lois sur les droits de la personne au Canada. En prenant l’autochtonie comme étude de cas, la présentation soutiendra que l’interdiction de la discrimination envers les francophones permettrait à ces derniers de bénéficier des mêmes droits et protections que les autres minorités en vertu des lois sur les droits de la personne, tout en préservant leur statut unique en tant que peuple fondateur. L’objectif est de relancer le dialogue au sein de la communauté francophone sur les avantages potentiels et les écueils d’une telle protection.
Biographie
Anne Levesque est professeure agrégée à la Faculté de droit (Section de common law) de l’Université d’Ottawa et titulaire de la Chaire Gordon F. Henderson sur les droits de la personne. Elle dirige la seule clinique juridique francophone de la Section de common law. Forte de près de vingt ans d’expérience en droit de la personne, elle a travaillé sur des causes marquantes devant les tribunaux et instances quasi judiciaires, notamment en matière d’égalité réelle, de droits des enfants des Premières Nations et de discrimination systémique. Ses travaux de recherche établissent un pont entre la théorie et la pratique, avec pour objectif de rendre les droits accessibles aux communautés marginalisées et de faire du droit un outil de changement social.