Postindustrial natures + frontiers of environmentalism Bosnia Herzegovina
Informations sur l'événement
À propos de cet événement
https://uottawa-ca.zoom.us/j/99618353080?pwd=TjlnR2NDS3FORlIxQXpUREFYTG5tZz09
Information grite@uottawa.ca
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(Le français suit)
Conference hosted by the Interdisciplinary Research Group on Territories of Extractivism (GRITE), Human Rights Research and Education Centre (HRREC), and UOttawa-ULyon Joint Research Chair on Urban Anthropocene
With :
- Larisa Kurtović, Anthropology, uOttawa , and
- Yanna Jovic, Honors Bachelor in Conflict Studies and Human Rights
In 2018, an activist campaign in the central-Bosnian town of Vareš successfully challenged the EU-sponsored ¡Vamos! Program's plan to test underwater mining equipment in a nearby lake “Nula” that formed out of the pit of the now-defunct coalmine “Smreka.” ¡Vamos! and its local partners claimed that this project might bring back jobs to this deindustrialized and depopulated part of Bosnia-Herzegovina. But the project's opponents focused on potential environmental hazards this kind of testing, pointing to the murky ethics of bringing experimental technology to a poor country with weak environmental regulations. Both groups sought to position themselves in relation to the town’s history and present-day predicaments. Vareš was once infamous for its high levels of pollution caused by the local steelworks and the coal mine, but those activities came to a halt with the start of the 1992-1995 Bosnian War. During this time, the natural environment began to recover, and in some cases, overtake the industrial ruins of the steelworks itself. The newly formed lake became a recreational area, enjoyed by swimmers, fishermen, and picnickers. Hence, this reclaimed nature became central to the hoped-for economic revitalization of the region via ecological and rural tourism.
What happens when postindustrial natures become a site of environmentalist concern? How do past experiences of pollution and toxicity shape the way local people think about environmental risk? And how do these local histories intersect with the new, trans-European regime of distribution of environmental risks and harms, exemplified by a project such as ¡Vamos!?
Dr. Larisa Kurtović is Assistant Professor of Anthropology at the University of Ottawa. She is a political anthropologist who conducts research on activist politics, post-socialist transformation, and the aftermath of international intervention in postwar Bosnia. Her ethnographic analyses of popular mobilizations, political satire and nationalist politics, have appeared on the pages of the American Ethnologist, Focaal, History and Anthropology and Critique of Anthropology among others. She is currently writing a book entitled Future as Predicament: Political Life After Catastrophe based on her long-term research in postwar-Bosnia, as well as working on a future graphic ethnography about worker anti-privatization activism with anthropologist Andrew Gilbert and graphic artist Boris Stapić. Her most recent research is focused on infrastructural and environmental politics in the postindustrial zones of central Bosnia.
Yanna Jović earned her Honors Bachelor in Conflict Studies and Human Rights with a minor in Sociology at the University of Ottawa in 2020. In the summer of 2019, she spent four months conducting an independent ethnographic research project in the central-Bosnian town of Vareš under the supervision of Prof. Larisa Kurtović. This research focused on the mobilization to save lake Nula, formed on the grounds of former iron mine "Smreka." She currently works as a Program Advisor for Employment and Social Development Canada.
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8 avril 202110h-12h (Ottawa) | 16h-18h (France)
Saving Lake Nula : Postindustrial natures and new frontiers of environmentalism in postwar Bosnia Herzegovina
Avec Larisa Kurtović, professeure adjointe en anthropologie, uOttawa, et Yanna Jovic, baccalauréat spécialisé en études des conflits et droits humains
Modération par Karine Vanthuyne, directrice du GRITE
Conférence organisée par le Groupe de recherche interdisciplinaire sur les territoires de l’extractivisme (GRITE), le Centre de recherche et d’enseignement sur les droits de la personne (CREDP) et la Chaire conjointe de recherche Université de Ottawa-Université de Lyon sur l’urbain anthropocène
Inscription gratuite mais obligatoire : https://www.eventbrite.com/e/billets-postindustrial-natures-frontiers-of-environmentalism-bosnia-herzegovina-145919269463
La présentation sera en anglais, suivie d’une période d’échanges bilingues français-anglais.
Résumé En 2018, une campagne militante menée dans la ville de Vareš, en Bosnie centrale, a contesté avec succès le projet du programme ¡Vamos ! qui prévoyait de tester des équipements miniers sous-marins dans un lac voisin "Nula" qui s'est formé à partir de la fosse de la mine de charbon "Smreka", aujourd'hui disparue. ¡Vamos ! et ses partenaires locaux prétendaient que ce projet pourrait ramener des emplois dans cette partie désindustrialisée et dépeuplée de la Bosnie-Herzégovine. Mais les opposants au projet ont mis l'accent sur les dangers potentiels pour l'environnement de ce type d'essais, soulignant l'éthique douteuse de l'introduction d'une technologie expérimentale dans un pays pauvre où les réglementations environnementales sont faibles. Les deux groupes ont cherché à se positionner par rapport à l'histoire et aux difficultés actuelles de la ville. Vareš était autrefois tristement célèbre pour ses niveaux élevés de pollution causés par l'aciérie locale et la mine de charbon, mais ces activités ont pris fin avec le début de la guerre de Bosnie (1992-1995). Pendant cette période, l'environnement naturel a commencé à se rétablir et, dans certains cas, à prendre le pas sur les ruines industrielles de l'aciérie elle-même. Le lac nouvellement formé est devenu une zone de loisirs, appréciée des nageurs, des pêcheurs et des pique-niqueurs. Cette nature récupérée est donc devenue un élément central de la revitalisation économique espérée de la région grâce au tourisme écologique et rural. Que se passe-t-il lorsque les natures postindustrielles deviennent un lieu de préoccupation pour les environnementalistes ? Comment les expériences passées de pollution et de toxicité façonnent-elles la façon dont les populations locales pensent au risque environnemental ? Et comment ces histoires locales se croisent-elles avec le nouveau régime transeuropéen de distribution des risques et des dommages environnementaux, illustré par un projet tel que ¡Vamos !
Biographies
Larisa Kurtović est professeure adjointe d'anthropologie à l'Université d'Ottawa. Elle est une anthropologue politique qui mène des recherches sur les politiques militantes, la transformation post-socialiste et les suites de l'intervention internationale dans la Bosnie d'après-guerre. Ses analyses ethnographiques des mobilisations populaires, de la satire politique et de la politique nationaliste ont été publiées, entre autres, dans les pages de l'American Ethnologist, Focaal, History and Anthropology et Critique of Anthropology. Elle écrit actuellement un livre intitulé Future as Predicament : Political Life After Catastrophe, basé sur sa recherche à long terme dans la Bosnie d'après-guerre, et travaille également sur une future ethnographie graphique sur l'activisme anti-privatisation des travailleurs avec l'anthropologue Andrew Gilbert et le graphiste Boris Stapić. Ses recherches les plus récentes portent sur les politiques infrastructurelles et environnementales dans les zones postindustrielles de la Bosnie centrale.
Yanna Jović a obtenu son baccalauréat spécialisé en études des conflits et des droits humains avec une mineure en sociologie à l'Université d'Ottawa en 2020. À l'été 2019, elle a passé quatre mois à mener un projet de recherche ethnographique indépendant dans la ville de Vareš, en Bosnie centrale, sous la supervision de la professeure Kurtović. Cette recherche portait sur la mobilisation pour sauver le lac Nula, formé sur les terrains de l'ancienne mine de fer "Smreka"." Elle travaille actuellement en tant que conseillère de programme pour Emploi et Développement social Canada.